mardi 16 mars 2010

« Futile Mésange »










Dans un dialogue bien étrange
Entres les feuilles de quelques branches
Je t’observais et te chantait
L’hymne d’amour de ma forêt

Dans la mangeoire tu déposais
Des victuailles comme un secret
Pour que je puisse dès ton départ
Me délecter de tes égards
 Quelques semaines vinrent à passer
Avant que je daigne m’approcher
Jusqu’à manger dedans ta main
Jusqu'à oublier mon instinct

Je suis seulement qu’une mésange
Petit oiseau aux ailes d’anges
Qui vient parfois se déposer
Sur ton épaule pour t’inspirer
Mais qui donc aurait pu penser
Qu’une mésange puisse s’inquiéter
De savoir ce que t’es devenu
De savoir si t’es disparu

Du haut des airs je guette ton pas
Depuis plusieurs heures déjà
J’essaie en vain de me rassurer
Sur les corniches je reste posée

Mon cœur d’oiseau bat la chamade
Je tremble de froid, me rend malade
J’en oublie même ma liberté
Que je peux partir et m’envoler

Je suis seulement qu’une mésange
Petit oiseau aux ailes d’anges
Qui vient parfois se déposer
Sur ton épaule pour t’inspirer
Mais dis-moi qui pourra penser
À la mésange toute affolée
À l’aviser que tu ne viens plus
À lui dire que t’es disparu

Envoie-moi seulement un pigeon
Un écureuil même un raton
Pour m’aviser de ton voyage
Pour me transmettre ton message

 En échange je te promets
De rester sagement en forêt
De ne plus chanter, t’interpeller
Juste être mésange qui t’as aimé
  
Je suis seulement qu’une mésange
Petit oiseau aux ailes d’anges
Qui aimait tant se déposer
Sur ton épaule pour t’inspirer
Mais voilà  que j’entends ton pas
Mais oui c’est vrai te revoilà
Toi mon perchoir de conte de fée
Toi l’homme qui m’a apprivoisée
Toi l’homme qui m’a apprivoisée

1 commentaire:

  1. Comme tu maîtrises bien l'allégorie ! Je n'ai vu qu'à la fin que ce petit oiseau charmant c'était toi ! La métaphore est bien choisie pusique tu es comme cet oiseau remarquable qui habite nos forêts l'année durant : forte et fragile; tendre et curieuse; belle et naturelle.
    Tu fus cet oiseau charmeur pour un homme qui finit par te revenir.
    Je suis heureux pour toi, par procuration !
    Sois heureuse, petite oiselle !

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